Seize On
Loin de vouloir vous abandonnez, chers lecteurs, je fais une petite pause dans les A SUIVRE (j’en ai plusieurs au chaud, donc il vous faudra attendre...)
A l’heure où je tape ces mots, il fait presque 26˚ C. Mes deux fesses sont posées sur un banc en bois, et je regarde, j’écoute, je sens, je goûte enfin au printemps.
Oui, oui, aujourd’hui, c’est le printemps. Il fait trop beau et trop chaud. Je n’ai pas le choix, et « y’a plus de saisons ! » de toute façon.
Enfin, ce n’est pas LE printemps, c’est plutôt LE été si l’on évalue le comportement des travailleurs urbain qui arpentent le quartier. Sachant que dans quelques minutes, je vais aller raconter ce que je subis, j’en prends plein les yeux.
Les humains sont magnifiques. Pas tous je vous l’accorde, mais dans leur ensemble, j’admire les humains. Ma collection d’humains que je garde précieusement dans le sous-sol (je ne parle pas ma femme et mon fils, hein, juste ceux qui se trouvent dans les grandes bouteilles de formol) rendrait jaloux plus d’un extra-terrestre.
Tiens, par exemple, celui qui passe devant moi, là, le torse nu. Il fait du sport c’est bien, mais pourquoi doit-il être torse nu ? Je n’ai pas envie moi de voir ses petits seins se balancer au rythme de ses pas. J’aime bien les petits seins qui se balancent mais point ceux d’un homme âgé, poilu, et avec une trop grosse surcharge pondérale. Il semble heureux lui vous me direz, à en juger par le sourire niais qui barre son visage porcin. En revanche, la jeune fille qui marche, son I-Pod sur les oreilles, semble engager dans une pensée peu réjouissante. J’ai en fait le même visage lorsque je suis sur les toilettes suite à mon régime : « pruneaux cuits trempés dans l’eau ». Ses grosses chaussettes et ses Mike aux pieds dénotent une faute de goût fort commune ici. Doit-elle venir faire de l’exercice sous mon nez, vêtue ainsi ?
Je serre fort la poignée de cailloux qui se trouvent dans ma main, et je me retiens.
Tout le monde sait que les femelles aiment les chaussures et qu’elles en achètent plus qu’elles n’ont de pieds. Je suis arrivé à la conclusion suivante suite à des années de fréquentation de moult femelles : Une femelle urbaine doit mettre des chaussures qui font mal aux pieds.
Il semble que cela soit une partie du contrat que signent les jeunes filles dès qu’elles deviennent « femme », ce n’est pas possible ! Je n’ai jamais vu ou entendu un mâle se plaindre de douleurs de pieds en raison de chaussures peu confortable (Ah si à l’armée, mais bon…) Les talons aiguilles sont laids, font mal aux pieds, sont très mauvais pour le dos, et vous rendent plus grandes que moi. Or promenez-vous dans les bois en ville et regardez les souffrir les madames. Je vous disais moi que les humains étaient intéressants. Bref, tout cela pour lamentablement annoncer que si d’un côté, les femelles souffrent le martyr durant la journée, une fois échappées de leurs bureaux, elles retrouvent un peu de confort dans le port de basket. Ainsi, dans le métro vous croisez une foultitude de femmes professionnelles en tailleur avec de grosses chaussettes et des chaussures de sport. Mauvais goût, sans aucun doute, but hell, I dont’ blame them !
Au même titre que chaleur et soleil excite les basses pulsions qui poussent les femelles à se découvrir, les mâles, les jeunes en particulier, ne sont pas malheureusement pas mieux.
Je les entends. Le comportement urbain du jeune mâle motorisé fait que dès que la température augmente, le son de la musique aussi. Il se doit de faire partager avec la terre entière des rythmes binaires primitifs et des paroles aussitôt profonde qu’un discours de leur Bush national. Boum, boum, boum tcha tcha boum…Non, mais je n’ai pas envie de l’entendre ton « bruit » ai-je envie de cogner avec la clef sur leur rutilante carosserie de Honda Civic.
Je vous le dis le printemps urbain m’agace. De voir les gens heureux, sourire, comme ça tout simplement parce qu’il fait beau me donne envie d’uriner bien haut sur mon banc. Et dire qu’il doit faire ce temps là pour encore quelques jours, quelle misère !
Vivement que le froid revienne, que les corps se couvrent,que les musiques s’étouffent, et que je termine mon puzzle de ciel gris.
Amateur des Simpsons ne manquez pas cette vidéo qui circule en ce moment sur le oueb.
